Questions Fréquentes
Recyclage
Combien de fois les papiers peuvent-ils être recyclés ?
À chaque cycle, les fibres de papier perdent de leurs propriétés, car elles sont progressivement coupées et délitées. Après 5 à 7 recyclages, elles ne sont plus aptes à refaire des papiers et cartons.
Peut-on utiliser des fibres recyclées de manière indéfinie pour fabriquer du papier ?
Non, car comme tout matériau naturel, la fibre de cellulose a un cycle de vie. Issue du bois, elle peut être recyclée plusieurs fois mais finit par se dégrader. Elle doit donc être renouvelée d’où l’apport nécessaire de fibres neuves.
Bois & Forêt
Quels sont les arbres utilisés dans la fabrication du papier ?
L’épicéa, le chêne, le frêne, le pin, le bouleau… Presque tous les arbres servent à faire du papier. Les propriétés des papiers varient en fonction des essences. Les résineux sont utilisés pour leurs fibres longues qui donnent de la résistance au papier. Les feuillus apportent des fibres courtes qui procurent de l’opacité. Les fibres sont mélangées selon la qualité de papier souhaitée.
L’industrie papetière française est-elle responsable de la déforestation en Amazonie et en Indonésie ?
Contrairement à certaines idées reçues, l’industrie papetière française ne contribue pas à la déforestation (93% des bois proviennent de France ou des pays voisins), mais au contraire participe à la gestion durable des forêts, notamment grâce aux coupes d’éclaircies qui aident la forêt à se développer durablement.
Les causes de la déforestation sont nombreuses, complexes et variables selon les régions du monde considérées. Dans le cas de la forêt amazonienne, le moteur principal de la déforestation est la pression de paysans sans terres qui, après exploitation des bois de valeur et défrichement par le feu, utilisent les terres pour des pratiques agricoles.
(Pour en savoir plus sur le papier et la déforestation, visualisez cette interview d’un chercheur et expert de la déforestation dans le monde : Voir la vidéo)
Comment savoir que le papier que nous achetons ne contribue pas à la déforestation ?
Des systèmes de certification (tels PEFC ou FSC) visent à apporter la garantie au consommateur qu’il peut acheter les produits en bois ou dérivés du bois sans crainte que ceux-ci contribuent à la déforestation. L’industrie papetière française utilise le plus largement possible des fibres que des tiers ont certifiées comme provenant de forêts gérées durablement.
Quelle quantité de bois est nécessaire pour produire 1kg de papier ?
Il est difficile d’estimer la quantité de bois nécessaire car il existe de nombreuses sortes de papiers (graphique, emballage…), ayant chacune une composition très différente (proportion de fibres, de charges minérales et d’additifs). La proportion entre fibres récupérées et fibres vierges ainsi que le procédé industriel utilisé rendent l’estimation difficile.
Toutefois, en supposant que 100% d’un papier est fabriqué à partir de bois, il faut de l’ordre de 2 kg de bois pour produire 1kg de papier journal et 4kg de bois pour fabriquer 1 kg de papier ramette.
Environnement
Quelle est la quantité d’eau nécessaire pour fabriquer un kilo de papier ?
L’eau est indispensable pour la production de papier-carton. Elle est en effet le support des fibres durant tout le circuit de fabrication et elle contribue à leur bonne répartition lors de la formation de la feuille.
En moyenne, l’industrie papetière prélève de 10 à 25 litres d’eau pour produire un kilo de papier. Il est important de noter qu’environ 90 % de ces prélèvements sont restitués au milieu naturel, selon des conditions de rejet fixées par la réglementation, ce qui conduit à une consommation réelle d’eau de 1 à 2,5 litres par kg de papier produit.
Pour réduire davantage encore la consommation d’eau, certains sites travaillent sur la réutilisation de l’eau traitée par la station d’épuration, permettant ainsi de diminuer les prélèvements d’eau fraîche. Mais il est à noter que plus l’eau est recyclée, plus sa concentration en matières organiques et sa température augmentent. En outre, la prolifération bactérienne se développe, ce qui induit une consommation accrue de produits chimiques.
Les sites papetiers dégagent une odeur particulière, d’où provient-elle ?
Certains sites papetiers (en particulier les usines de pâtes) peuvent émettre des odeurs issues notamment de la cuisson du bois (le bois réagit avec les substances utilisées pour séparer la cellulose des autres constituants). Ces odeurs font l’objet d’études et d’investissements visant à les réduire. Par ailleurs, les panaches blancs que l’on peut observer au-dessus des usines sont principalement constitués de vapeur d’eau.
Terminologie
Quelle est la différence entre un papier non couché et un papier couché ?
Le papier couché (utilisé pour certains magazines, les emballages alimentaires ou de médicament…) est apprêté par le dépôt d’une couche de talc ou de kaolin, qui lui donne un aspect et des caractéristiques particulières d’impression. Il peut être « satiné », « calandré », afin de conférer à son aspect le brillant nécessaire à certaines impressions en quadrichromie.
Les papiers « non couchés » n’ont pas reçu un tel traitement à leur surface
Quelle est la différence entre la pâte mécanique et la pâte chimique ?
La pâte thermomécanique (TMP) est obtenue par séparation des fibres du bois en présence d’eau, à l’aide de disques (les défibreurs). Dans ce type de pâte, la lignine demeure attachée à la fibre. Le papier sera dit « avec bois ». Le rendement de cette pâte est élevé, mais il a pour inconvénient de jaunir (en raison de la présence de lignine).
La pâte chimique, quant à elle, est obtenue en cuisant le bois à haute température dans des « lessiveurs » en présence de produits chimiques (soude, bisulfite…). Cette « lessive » permet d’isoler les fibres de cellulose en les séparant de la lignine. Le papier fabriqué à partir de cette pâte est dit « sans bois ». Cette pâte est produite avec un plus faible rendement que la TMP (la même quantité de bois conduit à la production de moins de pâte), mais elle a comme avantage de ne pas jaunir et est donc destinée aux produits à longue durée de vie.